
Tubes ou transistors? Différences à l’écoute Partie 2

Tubes/Transistors – Les différences à l’écoute partie 2
Il ne sera ici question que des amplificateurs Hifi, l’amplification des instruments ou la sonorisation relèvent d’un tout autre domaine.
Un bon appareil à tubes se caractérise en général par un son clair et aéré qui semble créer un vaste espace dépassant de loin le plan entre les enceintes et qui peut s’étendre loin derrière dans les bons enregistrements live faisant totalement oublier la présence des haut parleurs. Dans le registre médium, les voix, sont très réalistes voire « organiques » . On perçoit de nombreux micro-détails d’ambiance et l’image est quasi holographique « comme si on y était ». Également, une dynamique et une impression de réserve de puissance avec une clarté et une précision dans les attaques complexes, sans cette sensation de tassement, de compression à fort niveau sonore: écoute d’orchestres symphoniques, grandes formations de Jazz, enregistrements live en général. Lorsque tous les instruments jouent ensemble même à un niveau élevé on peut discerner chacun d’eux . C’est là que personnellement je reconnais la signature sonore du tube et non à un son chaud souvent séduisant au premier abord mais mielleux et confus au final, caractéristique de piètres réalisations.
Un bon amplificateur à transistors se remarque à la profondeur et à la qualité chirurgicale extrêmement bien ciselée du registre grave et extrême grave, c’est son domaine de prédilection. Hélas rares sont ceux qui restituent le medium et les aigus avec autant de présence et de sensibilité que leurs homologues à tubes, idem pour l’impression d’espace et de scène sonore qui a souvent du mal à émerger. Ceci dit certains modèles s’en approchent à condition d’y mettre le prix (Nelson Pass, Creek, Krell…). La marque anglaise NAD cependant avait sorti dans les années 80 un petit ampli budget qui était remarquable le « 3020 » que l’on peut encore avoir la chance de dénicher dans les annonces. Une rénovation s’impose parce qu’il a plus de 40 ans mais le résultat sera largement à la hauteur des sommes engagées. Et si, comme je l’ai déjà fait à l’époque pour quelques camarades étudiants, on booste l’alimentation en augmentant les capacités de filtrage cela devient un véritable petit bijou. Bonne chance !
A chacun de choisir la famille qui lui convient, difficile de trancher catégoriquement, il s’agit du type de musique que l’on écoute, de préférences sonores grave/aigu, de sensibilités individuelles.
J’aime bien utiliser l’analogie avec les vins: certains aiment les vins Bordeaux, Bourgognes, Cotes du Rhône, Littoral méditerranéen etc..Il me semble déplacé de dire qu’une famille est meilleure que l’autre, chacune a ses caractéristiques propres, ses amateurs et on y trouve le meilleur comme le pire. Dans le même ordre d’idée, Il est fréquent d’entendre : « Je n’ai pas une assez bonne oreille pour sentir la différence, je ne suis pas assez connaisseur pour juger » . Faut il être un œnologue entraîné pour différencier un bon vin d’un tord boyau? un audiophile passionné et expérimenté pour apprécier l’atmosphère et l’espace d’une scène sonore, le réalisme d’une voix? Même si les néophytes n’ont pas le vocabulaire pour exprimer ce qu’ils ressentent ils saisissent immédiatement ce qui leur convient ou pas . Nous percevons tous une différence, c’est sa description qui demande un peu d’habitude et notre philosophie à la Kaz Art et Son est de vous mettre à l’aise, vous pouvez utiliser vos mots à vous c’est l’échange et non le paraître qui est important pour nous et c’est aussi le cas pour toutes les œuvres d’art exposées.
La prochaine fois seront évoquées les hypothèses techniques (mais pas trop!) qui pourraient être à l’origine de ces différences Tube/Transistor…